HISTOIRES INCONNUES SUR LES NAZIS, LA SECONDE GUERRE MONDIALE ET APRES…

Florilège d’histoires incroyables, dérangeantes ou secrètes.

1ER EPISODE : LES TENTATIVES SECRETES D'ASSASSINAT DE HITLER

LES ARCHIVES SECRETES COMMENCENT A PARLER

SOURCES : Archives du journal LE SOIR- Année 2014

Les espions anglais préparaient l'assassinat d'Adolf Hitler

Les services secrets britanniques avaient mis au point plusieurs scénarios pour assassiner Hitler durant les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale. C'est ce que révèlent les archives du contre-espionnage rendues publiques pour la première fois mercredi, à Londres.

Le dossier de 120 pages, classé «top secret» depuis la fin de la guerre, détaille plusieurs plans, élaborés lors de l'été 1944 mais jamais mis en oeuvre, dont l'objectif était clair: «L'élimination d'Hitler et de tout nazi de haut rang ou membre de l'entourage du Führer présent.»

Les archives de la guerre, classées «secret défense» pendant 50 ans, peuvent depuis 1995 être ouvertes au public. Chaque année, le gouvernement britannique décide de la publication d'une partie de ces documents. Le dossier du projet d'assassinat d'Hitler détaille les moyens envisagés.

UN OU DEUX TIREURS ISOLÉS

Deux localisations avaient été déterminées, soit une attaque dans le nid d'aigle d'Hitler à Berchtesgaden, son refuge dans les Alpes bavaroises, soit un attentat contre son train. Les services secrets britanniques, qui avaient l'aval de Winston Churchill, avaient réussi à établir une image extraordinairement précise de la vie à Berchtsgaden, étayée par des douzaines de cartes et de photos, et même des détails sur le climat. Les habitudes de Hitler sont scrupuleusement notées : lever tard le matin, jamais avant 9 ou 10 heures, puis balade à pied pour se rendre dans un salon de thé pour un petit déjeuner constitué de thé au lait et de toasts, à 11 heures.

Hitler insistant toujours pour que ses gardes du corps SS ne soient pas à portée de sa vue, les services secrets estimaient qu'un ou deux tireurs isolés auraient pu le tuer au cours de cette promenade matinale.

En cas d'échec, une attaque à la grenade contre la voiture d'Hitler, à bord de laquelle il rentrait de son petit déjeuner, était envisageable.

Une autre option pour un assassinat à Berchtsgaden consistait à déclencher une opération combinée air-terre. Des avions auraient bombardé le nid d'aigle et les baraquements SS à proximité, alors qu'un bataillon de parachutistes était largué au-dessus du site.

L'autre localisation d'un attentat éventuel était le Fürherzug, le train d'Hitler. Trois options étaient prévues : un attentat par un tireur isolé au départ du train, l'empoisonnement des réserves d'eau du train ou le déraillement. Le poison choisi, du nom de code I, aurait été sans couleur et sans goût, et aurait agi sur plusieurs jours. Le rapport note qu'Hitler adorait le thé. Il le boit toujours avec du lait. Dans la mesure où le lait est versé d'abord dans la tasse, il y a peu de chance que l'opalescence du thé (résultant du mélange avec le poison) soit remarquée, détaillent les observations des services secrets.

Pour le déraillement éventuel du train, les services secrets prévoyaient notamment de placer des explosifs dans un tunnel. Les documents publiés mercredi révèlent également que les services secrets avaient même envisagé d'hypnotiser Rudolf Hess, l'ancien bras droit d'Hitler qui s'était rendu aux Britanniques en 1941, et de le renvoyer en Allemagne pour tuer Heinrich Himmler, le chef des SS. Le fait qu'aucun de ces plans n'ait été appliqué semble être dû à un débat au sein même des services secrets, certains de ses membres estimant à l'époque que tuer Hitler reviendrait à en faire «un martyr» et serait plus dangereux que de le laisser commettre seul les erreurs stratégiques qui ont conduit à son suicide le 30 avril 1945.

LONDRES SUIVAIT LES EBATS SEXUELS DES DIGNITAIRES NAZIS

Parmi les archives désormais ouvertes au public figure des documents étonnants. Les services secrets britanniques tenaient ainsi un «catalogue» qui répertoriait les perversions -sexuelles des principaux dignitaires nazis. Ces informations furent récoltées dans le but de discréditer le régime nazi mais il n'existe pas de preuves qu'elles furent utilisées.

Le chef du parti nazi de Munich Christian Weber organisait ainsi des orgies où des jeunes femmes chevauchaient nues des chevaux. Une des attractions favorites offertes aux invités du chef nazi consistait à attacher une fille nue sur une large table à roulettes. Weber, saoûl, tenait le rôle du croupier. Il faisait tourner la table autour de laquelle se pressaient des SS. Le nazi devant lequel la fille s'arrêtait devait «la forcer». Christian Weber prétendait que tout le monde s'amusait bien lors de ces orgies, même si à la fin de ce sinistre «jeu» la fille était «inconsciente»...

Un autre nazi tristement célèbre pour avoir organisé l'Holocauste et qui s'est suicidé en 1945, le chef des SS Heinrich Himmler, aurait été «le protecteur» d'un culte religieux fasciste durant lequel des sévices sexuels auraient été infligés à une cantatrice célèbre de l'Opéra de Berlin.

On recense aussi des nazis homosexuels comme Théodor Auer, consul à Casablanca qui draguait sur les plages, ou le lieutenant Schmidt, responsable de la propagande nazie à Paris, qui organisait des orgies homosexuelles. Citons également l'amiral Conrad Albrecht qui envoyait sa maîtresse pister des marins esseulés dans les bars louches pour les ramener chez lui. L'amiral aimait regarder les ébats sexuels de sa femme avec son amant d'une nuit.

Les rapports des services secrets britanniques ne sont pas qu'anecdotiques. Ils révèlent aussi les craintes de Londres à l'égard du général de Gaulle, considéré comme un «dictateur en puissance»: A son retour en France, il s'arrangera pour confisquer le pouvoir.

QUAND L'AGENT ZIGZAG VOULAIT TUER HITLER

LONDRES- DE NOTRE CORRESPONDANT

Et la face du monde ne s'en trouva pas changée... Les services de renseignement britanniques viennent de publier un long document retraçant les péripéties de l'espion Zigzag, un double agent cambrioleur qui planifia de tuer Adolf Hitler. Eddie Chapman est un voyou à la petite semaine enfermé dans un cachot de Jersey quand l'armée nazie envahit l'île en juin 1940. Le jeune Anglais est emmené en Allemagne où il est rapidement recruté et formé par l'Abwehr, le service de renseignement militaire du IIIe Reich.

Mais, parachuté dans la campagne anglaise en décembre 1941, il se présente aussitôt auprès du MI5. Chapman, ou l'agent Zigzag pour les services secrets britanniques, a un plan. Il veut tuer le Führer. Son chef de l'Abwehr, un certain Stefan von Gröning, a promis de lui faire assister à un discours d'Adolf Hitler s'il termine avec succès sa mission en Albion. Il sera même placé au premier ou au second rang du « raout » nazi.

Dans un uniforme d'officier prêté pour l'occasion, personne ne le verra actionner les explosifs cachés sous son manteau et dont il est un spécialiste, explique-t-il à son contact du MI5. Qu'il réussisse ou non sa mission, la mort est certaine pour le poseur de bombe... Mais le criminel repenti, devenu un fervent patriote, n'en a cure. « Quelle sortie cela ferait ! », s'exclame-t-il.

En cette année 1942 ou 1943, l'idée n'est pas incongrue. Même s'il n'en mesure pas encore toute la monstrueuse inhumanité, le gouvernement britannique connaît l'existence de la « solution finale ». Et, bien évidemment, l'Europe est en guerre. L'idée de Chapman sera pourtant rejetée.

Selon l'historien de la seconde guerre M.R.D. Foot, cité par le quotidien The Times, le gouvernement britannique avait pour politique de ne pas assassiner les chefs d'Etat étrangers. Par ailleurs, « il y avait dans les hauts cercles l'impression que l'on ne pouvait pas faire confiance à quelqu'un qui avait fait de la prison », explique le professeur. Les raisons exactes restent cependant inconnues.

Quelles auraient été ses chances de succès ? Le Führer avait la réputation d'être inapprochable. Les services britanniques, qui fomentèrent une tentative d'assassinat en 1944, se résignèrent à abandonner leur plan, estimant qu'aucun espion armé ne parviendrait à s'approcher de Hitler.

Chapman avait peut-être vraiment sa chance. D'autres sources affirment que von Gröning, son contact allemand, était un ardent opposant au régime nazi. Avait-il compris le double jeu de « Zigzag » ? Les deux hommes étaient-ils de mèche ? Le mystère reste entier.

DES JUIFS ONT-ILS VOULU TUER HITLER EN 1933 ?

Révélations américaines dans un livre à paraître en 2015 àJérusalem

Des Juifs ont-ils voulu tuer Hitler en 1933?

Des gangsters juifs américains ont organisé un complot pour tuer Hitler en 1933, provoquant l'ouverture d'une enquête du FBI, affirme un livre qui devrait être publié la semaine prochaine à Jérusalem.

«Durant plus de 50 ans, les détails de cet épisode sont restés cachés dans le dossier numéro 65-53615 du FBI», affirme Robert Rockaway, professeur d'histoire juive à l'université de Tel-Aviv et auteur de l'ouvrage «But He was Good to His Mother: The Lives and Crimes of Jewish Gangsters».

Le chef du FBI, J. Edgar Hoover, a choisi un de ses meilleurs agents pour enquêter sur cette conspiration à laquelle ont pris part des rabbins de New York et des gangsters juifs.

La piste passe par Chicago, Philadelphie, New York et Phoenix, et l'enquête a commencé à la suite d'un tuyau obtenu par l'ambassadeur allemand aux Etats-Unis, F.W. Von Prittwirtz, selon lequel un chef de la pègre de Chicago, surnommé Daniel Stern, avait menacé de tuer Hitler. Selon un informateur du FBI, «un jeune Juif américain, lors d'une réunion à Phoenix, avait été choisi pour perpétrer l'attentat».

Une autre rencontre s'était tenue à New York. Hitler devait être empoisonné ou tué par balles entre mai et septembre 1933.

Stern, soupçonné d'être le tueur désigné, n'a jamais été retrouvé par la police. Le FBI avait surtout enquêté sur deux célèbres gangsters: Meyer Lansky, le banquier de la mafia, et Bugsy Siegel, mais n'a jamais pu prouver qu'ils avaient un lien avec ce complot.

Un biographe de Siegel, Dean Jennings, rapporte que ce gangster avait souvent exprimé le regret de n'avoir pas tué le ministre nazi de l'Information et de la Propagande, Joseph Goebbels, et le chef de la Luftwaffe, Hermann Goering, alors qu'il passait ses vacances dans une villa à côté d'eux, à Rome en 1938.

L'agent du FBI, J.M. Keith, envoya son rapport «Stern et la menace d'assassinat contre le chancelier allemand Hitler» au ministère de la Justice le 19 août 1933. Mais, note M. Rocka-way, des pages et des documents ont disparu du dossier.

Lors d'une interview réalisée par l'auteur en 1983 avec un membre du gang dirigé par Lansky et Siegel, surnommé «Dutch», ce dernier lui avait affirmé que ses amis avaient été contactés pour éliminer Hitler.

«Les agents du FBI sont venus fourrer leur nez et les choses ont commencé à sentir le roussi. Le plan a été abandonné et c'est dommage», a-t-il raconté.

«Il est difficile de dire jusqu'à quel point le complot était avancé, mais le FBI l'a certainement pris au sérieux», a ajouté le professeur Robert Rockaway. (AFP.)

ET SI HITLER AVAIT ETE ASSASSINE?

SOURCE : WIKIPEDIA

En 1944, les services secrets britanniques préparent un plan pour éliminer directement Hitler afin de précipiter la fin de la guerre. Baptisé « Opération Foxley », ce projet passe alors en revue plusieurs solutions : empoisonnement, tireur d'élite, bombe... « Assassinez Hitler ! », docu-fiction de la BBC, montre, à l'aide de reconstitutions et d'images d'archives, comment et pourquoi ce projet aurait pu fonctionner. Malheureusement, à l'époque, deux visions totalement différentes s'opposent au sein des services de renseignements : les uns sont persuadés de l'intérêt de cibler la tête du nazisme ; les autres refusent de faire d'Hitler un martyr. À partir de là, la BBC envisage l'hypothèse de la mort d'Hitler avancée de neuf mois et du nombre de vies qui auraient alors peut-être pu être épargnées. La Une, 22 h 15. Photo RTBF.

L'opération Foxley était un plan élaboré par le Special Operations Executive britannique pour assassiner Adolf Hitler durant la Seconde Guerre mondiale mais ce plan ne fut pas exécuté.

Même si cette tentative d'assassinat n'a pas été mise en œuvre, les historiens pensent que la date la plus probable d'exécution du plan était le 13 ou le 14 juillet 1944 quand Hitler séjournait dans sa résidence du Berghof dans les Alpes bavaroises.

Le plan

Le plan était d'abattre Hitler pendant sa promenade matinale quotidienne qu'il faisait sans réelle protection, pour se rendre au salon de thé du complexe du Berghof. Il était prévu de parachuter une équipe de deux hommes dans une zone proche du complexe. Ces soldats, l'un parlant couramment l'allemand et l'autre tireur d'élite devaient pénétrer ensuite dans le complexe et trouver une position de tir pour abattre Hitler.

La sécurité entourant ce dernier était minimale car Hitler pensait que rien ne pouvait l'atteindre au Berghof. Plusieurs tentatives infructueuses avaient eu lieu pour le tuer, dont l'une pendant la préparation même de l'opération Foxley, planifiée par un officier allemand Claus Schenk von Stauffenberg lors du complot du 20 juillet 1944 à la Wolfsschanze, son QG en Prusse orientale. Mais la tentative de von Stauffenberg blessa seulement Hitler et eut pour conséquence une réduction radicale des apparitions publiques du dictateur nazi et une vigilance accrue de sa sécurité personnelle. Cela réduisit les possibilités d'autres tentatives.

Plans précédents

Parmi les autres plans prévus précédemment, il y eut le dépôt d'un engin explosif dans le train d'Hitler. En effet, le SOE avait l'habitude de faire dérailler les trains, mais les horaires du Führer étaient trop irréguliers. Les gares n'étaient prévenues que quelques minutes avant son arrivée.

Empoisonner le thé qu'Hitler buvait quotidiennement fut considéré ensuite, mais abandonné par la complexité de l'application.

Opération par tireur d'élite

La solution d'abattre Hitler par un tireur d'élite fut alors étudiée. Des informations obtenues auprès d'un ancien membre de la garde personnelle du dictateur révélèrent qu'au Berghof, Hitler faisait toujours une marche matinale, à peu près à la même heure, 10 heures, et d'une durée régulière de 20 minutes. Pendant cette marche, il voulait être seul, le laissant donc sans protection rapprochée surtout à proximité du bois d'où il était hors de vue des postes de sentinelles. De plus, chaque fois qu'Hitler était au Berghof, un drapeau nazi était hissé, drapeau visible de la ville voisine.

Un tireur d'élite fut trouvé et briefé et le plan fut proposé. Un autre homme chargé de faire entrer le tireur dans le camp fut aussi trouvé, un Polonais parlant couramment allemand. Il y avait aussi un habitant de Salzbourg, à 20 km du Berghof, un dénommé Heidentaler, oncle d'un soldat capturé qui était un anti-nazi convaincu à Salzbourg, et se rendait régulièrement sur un champ de tir à 16 km du Berghof avec des commerçants partageant les mêmes opinions que lui. Le tireur d'élite et son compagnon polonais parlant allemand devaient être parachutés sur zone et aidés par Heidentaler, après avoir pu faire leur approche déguisés en troupes de montagne allemandes. Mais il y avait des résistances au SOE contre ce plan, principalement de la part d'un supérieur dénommé Thornley, mais ce dernier fut remplacé par Templar, un supporter du plan. Churchill y était aussi favorable.

Abandon du plan

Le plan fut alors soumis à l'état-major mais ne fut jamais mis en pratique car il existait des controverses au sein de l'état-major britannique pour savoir si c'était ou non une bonne idée de tuer Hitler. Celui-ci était tellement mauvais stratège militaire que l'on croyait que quiconque lui succéderait serait un meilleur leader de l'effort de guerre allemand (en particulier Rommel). L'Allemagne était également pratiquement vaincue et si Hitler était assassiné, il deviendrait un martyr pour certains et cela entretiendrait aussi l'idée dangereuse, après-guerre, que si Hitler n'avait pas été tué, l'Allemagne n'aurait pas été vaincue.

Comme le but n'était pas seulement de battre l'Allemagne mais aussi d'abattre le nazisme, cela pouvait créer une situation gênante après le conflit. Au sein des autorités britanniques, il y avait de forts partisans pour et contre le plan qui ne fut donc jamais mis en pratique faute qu'une réelle décision soit prise.

À la fin de novembre 1944, Hitler quitta le Berghof pour ne jamais y retourner. Il se suicida à la fin de la guerre le 30 avril 1945 dans le bunker de la chancellerie à Berlin.

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